Je reviens… sur la pointe des pieds, sans faire de bruit car je ne suis pas encore certaine de ma fidélité à l’égard de mon blog. Après l’avoir abandonné pendant plusieurs mois, je l’ai un peu
dépoussiéré, supprimé les images devenues parasites (java script inutilisable), et je publie ce billet pour vous faire part de l’arrivée de mon nouveau petit compagnon. Après la perte de mon
trésor, j’avais dis « Plus jamais… » Comment remplacer l’irremplaçable ! Évidemment, j’avais mis les mots sur cette fatalité et ma douleur :
La grande épreuve de la solitude
Les souffrances animent les cœurs ou les séparent. À chacun sa douleur, sa croix, son parcours semé d’embûches, certes, mais le principe des familles, des liens amicaux, n’est-il pas de resserrer justement ces liens ? Naïve que je suis, je le croyais encore !
La souffrance est bien plus supportable sur une épaule, qu’elle soit familiale, amicale. Mais qui s’en préoccupe, sinon celui qui s’effondre ?
Trois mois d’un bouleversement à petites doses, au quotidien, à regarder, avec l’impuissance animale, dépérir, décliner ma petite chienne. Oui, je sais, pour beaucoup d’entre vous, ce n’est qu’un chien. Pourtant, ma détresse n’est pas « qu’une détresse ».
Elle est là, ma solitude. Entourée, pour le superflu, les papotages sans fond, un service à rendre… mais désespérément seule dans mon désarroi. Après une telle preuve de « non-attachement », comment ne pas me réfugier au plus profond de ma solitude, au refus de toute approche, de toute tentative, de toute sollicitation ? Mes hurlements sont silencieux, mon désespoir est infini.
Toune avait consacré ses derniers mois à la confection de ses ailes. Cette nuit, je l’ai vue les ajuster sur son petit corps amaigri, et ce matin, 10 juillet 2009, à 9 h 10, ma petite Toune s’est envolée.
Et c’est l’insupportabilité de l’irréversible.
Mon petit Enzo ne remplacera jamais ma Toune. Son
rôle n’est pas substitutif, il représente une nouvelle page (encore une) de ma vie.