Ne plus savoir ou poser son regard, et vouloir se soustraire à celui des autres : y a-t-il une solution pour profiter de son balcon et échapper à l’œil indiscret ?
À ma gauche, sur sa terrasse, papy prend son bain de soleil et se repaît du spectacle que lui offre une vue plongeante sur son voisinage Avant de profiter, moi aussi, d’un peu de ce soleil bienfaiteur, je jette un œil sur l’extérieur avec la ferme intention d’éviter de m’exposer à découvert avant de m’engager sur mon balcon, stratégiquement aménagé. Le papy scrutateur est là, ce qui me contraint à des contorsions, et à un éprouvant jeu de cache-cache afin d’éviter son regard inquisiteur. Je rase le mur jusqu’à mon siège, caché au milieu de mes plantes, et me m’installe en maugréant : « Pas moyen d’être tranquille chez-soi ». C’est alors que, saperlipopette ! Voilà qu’à droite, un jeune homme à sa fenêtre fume sa cigarette. Je le sens contrarié et il doit penser, tout comme moi précédemment, « pas moyen d’être tranquille… ». Il faut en conclure que si nous n’aimons pas être dérangés, nous dérangeons toujours quelqu’un. Cette petite anecdote me fait penser à : « Nous sommes toujours le c… de quelqu’un ».