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— Bon d’accord, je vais tout de dire, mais c’était un secret. En réalité nous te préparions une surprise pour ton anniversaire.
— Et tu crois que je vais gober ça ? Tu n’as évidemment pas eu suffisamment de temps pour te préparer un bon mensonge, bien plausible. Mon anniversaire n’est que dans plusieurs mois.
— Oui, je sais, mais c’est une surprise qui exige beaucoup de préparations.
— Ben, mais c’est bien sûr ! Donc, si j’ai bien compris, votre rendez-vous n’avait rien à voir avec la bagatelle ?
— Mais bien sûr que non ma puce, je le jure sur la tête des jumeaux. »
Mon sang n’a fait qu’un tour ! Quelle honte ! Il se servait des enfants pour se crédibiliser.
« Je téléphone tout de suite à ta maîtresse et je vais voir quelle version elle va me servir.
— Non, ne fait pas ça, tu vas te ridiculiser. »
J’empoignai le téléphone en lui jetant un regard assassin.
« Allô ! Devine qui c’est ?
— Tu ne m’auras pas, je t’ai reconnu ! répondit-elle niaisement.
— Et tu sais pourquoi je t’appelle ?
— Ben, non… toujours aussi niaisement !
— Tu n’étais pas derrière moi au volant de ta voiture tout à l’heure ? Tu n’avais pas l’air de prendre la direction de chez toi pas vrai ?
— Quoique tu puisses penser, tu as tort, je n’ai rien à me reprocher, scanda-t-elle en s’imaginant donner ainsi un accent de vérité.
— Bon ok, je te donne un choix ou bien tu avoues ou je rappelle tout à l’heure quand ton mari sera rentré. À toi de voir.
— Mais t’es dégueulasse, tu n’as pas le droit de briser mon ménage ! me répondit-elle fortement outragée. »
Et voilà, elle, elle s’octroyait le droit de briser le mien et il était tout à fait injuste que je brise le sien. Cette réflexion m’ulcéra au point que je pris la décision que, quoi qu’elle
fasse, je préviendrai son mari. Et bien entendu, pour la surprise je lui posai la question. Son embarras m’amusa presque. Ils n’avaient pas eu suffisamment de temps pour se mettre d’accord et
concocter un stratagème. Je lui intimai l’ordre d’avouer sur-le-champ.
« Bon, bon, j’avoue, voilà t’es contente ?
— Bravo, ton amant est à côté de moi, il t’a entendu et ta réponse lui évitera de s’emberlificoter un peu plus dans ses mensonges. Ceci étant dit, je te laisse la soirée pour faire tes aveux
auprès de ton mari. Je lui téléphone demain.
— Mais c’est malhonnête ! T’avais promis… commençait-elle à implorer.
— Je n’ai rien promis et je dis chapeau bas à la briseuse de ménage, de la part de celle, qui comme toi, va devenir, elle aussi, une briseuse de ménage ! »
Je raccrochai. Il est des personnes avec qui la discussion n’est pas possible : « …la paille dans l’œil du voisin mais pas la poutre dans le sien. »
À suivre...